Avis sur les expositions du Palais de Tokyo, saison 2 : "Imaginez l'imaginaire" : que faut-il aller voir au
Palais de Tokyo ?
Le
Palais de Tokyo est devenu un véritable vivier de l'art contemporain en offrant de la place aux jeunes artistes de la
Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, en présentant des artistes
inconnus en France comme le photographe croate Damir Ocko et en
proposant le travail d'artistes confirmés, ancien ou créé spécialement
pour le
Palais de Tokyo.
Il y a de nombreuses oeuvres qui m'ont laissée perplexe, que je n'ai vraiment pas compris, ce qui est assez normal comme les travaux sont très contemporains. C'est pour cette raison que je n’inciterai pas tout le monde à y aller : il faut être préparer à ce qu'on va voir, à être dérouter, face au vide (cela dit, j'ai été infiniment surprise de croiser des familles). Il vaut mieux prendre le temps de découvrir les travaux guide en main (3 € à l'accueil). Certaines personnes visitent pour regarder, pour le beaux : elles risquent d'être déçues car on ne saisit pas le sens esthétique dans la plupart des modules. Je vais dans les
expos pour comprendre, découvrir une pensée, et là je suis vraiment passée à côté des messages écris noir sur blanc dans le guide cité.
Il s'impose de fractionner la visite en plusieurs fois tant le
Palais de Tokyo est grand et tant s'y repérer est difficile. De plus, certains travaux sont en construction ou en réaménagement.
La renaissance du Palais de Tokyo
Je rédige une série d'articles présentant les très nombreux modules de la saison d'automne-hiver 2012-2013 du nouveau Palais de Tokyo, « Imaginez l’imaginaire », dont
la superficie passée de 8000 à 22000 m². Ils vous permettront de
découvrir les différents espaces car cette nouvelle disposition est
déroutante quand on a connu la version précédente, beaucoup plus petite.
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Le Palais de Tokyo est un espace de découverte étrange en perpétuelle transformation |
A mon grand regret, il n'y a plus de boutique d'objets d'art au
Palais de Tokyo, juste un bookshop toujours riche de trouvailles complètement improbables et originales. Une nouvelle petite galerie d'objets, GDM, propose des oeuvres "grand public" par le prix et leur esthétique.
Les modules de la
Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent
Installation "The Garden Of Eden"
The Garden of Eden est installé dans les entrailles sombres du
Palais de Tokyo. Cette installation fait partie du projet international de la Galerie Utopia qui à travers la création d'un cinquantaine d'oeuvres d'artistes internationaux propose une vision de l'utopie, comme un jardin d'Eden contemporain.
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Le décor du "Garden of Eden" invite à la rêverie et à l'espoir |
Cette
exposition m'a paru porteuse d'espoir, en utilisant des codes, des objets, des visuels qu'on reconnait immédiatement comme appartenant à notre époque. Je n'ai pas compris tous les travaux mais cela m'a beaucoup intéressée de voir que la création contemporain n'a pas de nationalité. On reconnait une oeuvre comme étant de l'art contemporain avant de lui attribuer une origine géographique ou culturelle.
Jusqu'au 19 novembre.
Thierry Liegois, The Uncanny Valley Saloon
Ce jeune artiste propose une installation glauque, dérangeante et qui sent la vinasse. J'y suis passée une première fois pour regarder les différents éléments qui la compose.
Thierry Liegois utilise le son pour nous mettre dans cette situation de malaise. Les fois suivante, je l'ai traversée en courant !
Thierry Liegois a reçu le
prix Tokyo Art School. Il s'agit d'une initiative du
Palais de Tokyo qui invite des écoles d'arts plastiques dans les modules de la
Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent. Un vrai tremplin grand public pour ces talents émergents...
Jusqu'au 19 novembre.
Les Dérives de l'imaginaire
C'est l'
exposition principale du
Palais de Tokyo qui présente le travail d'une vingtaine d'artistes contemporains. La pauvresse des cartels est à déplorer, il faut absolument se munir du guide (3 €). Je suis franchement passée à côté de la thématique donc je ne peux rien en dire de plus.
Jusqu'au 7 janvier.
Ulla von Brandengurg, Death of a King
Cette installation pétillante a été réalisé spécialement pour cet espace au
Palais de Tokyo. L'artiste a peint une double rampe de skate de forme géométrique multicolore. C'est doucement psychédélique. J'ai essayé de m'imaginer la sensation que ces couleurs produiraient dans le cerveau d'un skateur en plein vitesse : ça doit donner un tourni psychédélique. Mais à pied, j'ai juste trouvé ça joli.
A voir aussi :
- Des vidéos contemporaines croates
- Neil Beloufa, Les inoubliables prises d'automne : des installations dégoulinantes et propres à la fois, très perturbantes et paradoxales. Jusqu'au 11 février.
- Markus Schinwald, Overture : une installation juste à l'entrée du Palais de Tokyo dans un énorme cube de verre. Les autres éléments n'étaient pas disponibles. Jusqu'au 7 janvier.
- Damien Ocko, The kingdom of Glottis : des collages et dessins autour de la musique, composés de partitions, et quelques photos à l'atmosphère irréelle, pour créer des paysages sonores. Jusqu'au 11 février.
La Creative Gallery Windows 8
A noter : Le
Palais de Tokyo a également ouvert ses portes aux entreprises, notamment à Microsoft pour l'installation éphémère la Creative Gallery Windows 8.
J'ai trouvé cela plutôt réussi en dépit de l'aspect commercial :
quelques oeuvres et artistes convoqués pour l'occasion propose des
découvertes intéressantes. Tout le monde est content : Windows fait sa
pub, les jeunes artistes sont exposés, le
Palais de Tokyo a des sous, le
public découvrent de nouveaux travaux et peut essayer les tablettes.
Jusqu'au 18 novembre.
Informations pratiques sur le Palais de Tokyo :
Saison 2 : les modules cessent entre le 7 janvier et le 11 février 2013
Ouvert de 12h à 00h tlj sauf mardi
Les
tarifs du
Palais de Tokyo on bien augmentés : plein tarif 10€, tarif
réduit 8€, gratuit pour les -18 ans, les demandeurs d'emploi
Le
Tokyopass vaut vraiment son prix car on ne peut pas voir tout le
Palais
de Tokyo en une seule visite ! De 10 à 35€ selon les tarifs.