mardi 25 décembre 2012

Avis sur le musée Nissim de Camondo

Avis sur le musée Nissim de Camondo, une demeure du XVIIIe siècle : est-il à voir ou non ?
Qu'on soit passionné par l'art du XVIIIe siècle ou non, ce musée est vraiment à visiter !

Moïse de Camondo est un collectionneur qui a reconstitué une demeure de la grande bourgeoisie du XVIIIe siècle dans un hôtel particulier en bordure du parc Monceau. Toutes les pièces sont fidèles à cette époque et nous font découvrir la vie de cette classe sociale riche et puissante, notamment à travers les pièces liées à la domesticité, à l'apparat et à la réception.




On y découvre les objets quotidiens comme la décoration (les tableaux, les sculptures) et le mobilier dans une architecture et un design préservé, complétés par un jardin à la française donnant sur le parc Monceau.








Pour tout achat de billet, un audioguide est prêté et permet de visiter la maison au fil des pièces et de découvrir chaque objet en détails. Une initiative assez unique et très appréciable, qui fait que la visite du musée Camondo peut vous prendre facilement l'après-midi entier.







Ce musée a été fondé par Moïse de Camondo en l'honneur de son fils Nissim mort au combat, l'ouverture en 1936 à la mort de Moïse s'est fait à la condition sine qua non que la demeure et sa collection reste en l'état. La visite permet une découverte très large de la grande époque du goût à la française, lorsque Paris était le centre européen de l'art.





Infos pratiques sur le musée Nissim de Camondo :
Ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 17h30
7,5€ - TR 5,5€












Constance Jacquot


dimanche 16 décembre 2012

Avis sur l'expo "L'art en guerre" au musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

Avis sur l'expo "L'Art en guerre" au MAM : est-elle à voir ou non ?

A voir ! C'est une exposition très forte qui met en parallèle un événement historique de premier plan et sa production artistique et démontre que l'art est la plus haute manifestation de l'humanité, car il résiste même en tant de dictature destructrice.

L'expo "L'Art en guerre" du MAM présente l'oeuvre artistique en France qui a échappé au contrôle de l'occupant allemand, du Reich et du gouvernement collaboratif, pendant la seconde guerre mondiale.
La chronologie de l'exposition correspond aux différents évènements qui sont survenus dans l'histoire de cette guerre : la déportation, la résistance, la libération etc...  appuyée par des documents tels que photographies, décrets et affiches officiels.

A l'occasion de cette visite, j'ai découvert la nouvelle identité graphique du musée d'Art Moderne. La scénographie est aussi innovante pour le musée et m'a un peu rappelé ce qu'on peut voir au Grand Palais ou au musée du Luxembourg. Les murs sont dans tons gris, les pièces sont plutôt en longueur, un peu sombres. Le rendu est assez esthétique.
Chaque salle suit une thématique ou un moment de l'histoire. Elles sont de bonne taille, c'est à dire pas trop longue à parcourir, ce qui rend la visite dynamique. L'accrochage est par contre très dense, je trouve ça fatiguant personnellement. Les panneaux accompagnant la visite ne sont pas avares d'explication et on s'immerge ainsi facilement dans chaque salle.

L'exposition ouvre sur une salle sensée rappeler l'ambiance de la grande retrospective internationale du surréalisme de Paris de 1938, qui avait réunit des artistes très politisés de l'époque. Ce choix fait office d'introduction prémonitoire à l'exposition. Si la tentative est originale, je ne suis pas convaincue du rendu.

Les salles de "L'Art en guerre" abordent de nombreux thèmes, ceux qui m'ont le plus marquée :
  • Les artistes dans les camps. Ils produisaient pour s'échapper de leur insoutenable situation et conserver une dignité et une humanité. Leur histoire m'a fascinée et m'a d'autant plus convaincu que l'art est l'une des plus haute manifestation de l'esprit humain et que c'est l'élément clé qui  nous différencie des animaux. Les panneaux explicatifs décrivaient une production étonnante par son choix (par défaut) de matériaux et media, j'ai justement été un peu déçue car cette variété écrite n'est pas montrée dans le choix d'oeuvres.
  • Les artistes qui se sont cachés en France. Leur productivité a été importante, envers et contre tout. Leur créativité s'est comme débattue contre le joug intellectuel du nazisme. Là encore, la manifestation de l'art comme lutte pour garder son humanité m'a touché. Une salle est dédiée à Picasso pour illustrer cette production à travers un choix d'oeuvres très éclectique. Une autre est dédiée à la galeriste Jeanne Bucher qui a eut le courage de protéger les artistes "résistants".
Infos pratiques de l'expo "L'Art en guerre" au musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Du 12 octobre 2012 au 17 février 2013
Temps de visite : 1h, mais on peut y passer facilement 1h30
Du mardi au dimanche de 10h à 18h, nocturne jusqu'à 22h le jeudi
Visites guidées sans réservation : mardi 14h30, mercredi 12h30, jeudi 17h et 19h, samedi 16h, dimanche 14h30 et 16h.
Tarifs très corrects : 11€ / 8€ / 5,5€ (-26 ans) Accès aux expos permanentes gratuit

Le petit livret de l'exposition "L'Art en guerre" coûte le prix dérisoire de 3€ !!!

Toutes les informations sur le site du musée d'Art Moderne de la ville de Paris

Constance Jacquot