Avis sur l'expo "Panorama" Gerhard Richter au Centre Pompidou : est-elle à voir ou ne pas voir ? A voir très certainement.
Parce que
"Panorama" est la
troisième et dernière étape d'un projet itinérant international (débuté à la Tate Modern de Londres et poursuivi à la Neue National Galerie de
Berlin).
Parce que
Gerhard Richter est un artiste surprenant par la variété de ses genres et supports
qui attirera même ceux qui ne sont pas assidus des musée.
Parce que l'
expo est agréable à visiter par sa conception et qu'on est toujours bien accueilli au
Centre Pompidou, même tard.
L'exposition Gerhard Richter montre les différentes facettes de ce peintre surdoué. L'ordre des salles représente l'évolution du travail de
Richter et la première ouvre d'emblée sur des oeuvres très fortes, autour du thème "Peindre la photographie". La fidélité de la reproduction est saisissante, même pour ceux qui n'en comprennent pas le sens artistique. On cherche automatiquement à comprendre le procédé et des interrogations se créent sur la possibilité d'une telle fidelité de reproduction. (Les techniques de reproductions de photographies sont expliquées durant l'exposition.)
Les oeuvres "peintures photographiques" de l'exposition sont celles qui émerveilleront et attireront le plus le public novice en art.
Les salles présentent ensuite la transitions vers l'abstraction qui a eut lieu dans les années 70, "Libérer l'abstraction". J'ai été extrêmement surprise d'apprendre que
Gerhard Richter a bâtit sa renommé et sa côte grâce à l’abstraction et non grâce à l’impressionnante technicité de ses peintures-photographies.
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Juin, 1983 |
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La salle centrale crée un nouveau choc puisqu'elle présente des monochrome gris et des tableaux-miroirs ou sculptures-miroirs. La richesse et surtout la variété de l'artiste font de chaque passage d'un espace à un autre de
l'exposition de Gerhard Richter un point d'orgue.
Les salles s'enchaînent ensuite selon les thématiques "Dévoiler l'intimité", "Le 18 octobre 1977" (date de la mort d'un groupe de révolutionnaires allemands) et "Continuer à peindre". Dans cette dernière salle de
l'exposition, Gerhard Richter pose la question de l'avenir de la peinture face à l'avènement du numérique : "mettez un écran dans un musée, plus personne ne regarde les tableaux". Mais on l'aura bien compris, le métier de Richter, c'est la peinture, et il l'a fait passer avant tout.
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Candle, 1982 |
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Betty, 1988 |
En plus, les espaces de circulation sont bien pensés, j'apprécie quand les salles n'ont qu'une seule entrée et sortie et que le parcours est logique. Même un jour d'affluence (samedi) nous n'avons pas été gênés.
Informations pratiques sur l'exposition de Gerhard Richter, "Panorama", au Centre Pompidou :
Du 6 juin au 24 septembre 2012
Durée moyenne de visite : 45 min
Tarif : 11 €, tarif réduit 9 € (-26 ans). Je rappelle que les passes annuel sont très intéressants : 38 € et 22 € pour les -26 ans
Tous les jours sauf mardi de 11h à 21h (23h le jeudi)
Constance Jacquot